Mettre au monde un enfant fait partie des plus belles choses de la vie, cependant pour les femmes et leurs nourrissons ce n’est pas toujours un moment très agréable. Il arrive que la naissance d’un enfant s’accompagne de maux qui peuvent compliquer les premiers mois de bébé : coliques, troubles de l’alimentation, du sommeil, accouchement difficile et j’en passe ! Cependant, il existe des alternatives aux jeunes parents à la recherche de solution pour soulager leur petit bout, et l’ostéopathie en fait partie.
A quel moment consulter un ostéopathe ?
L’ostéopathie est bénéfique pour le nourrisson dès sa naissance, il n’y a pas d’âge minimum. Généralement, plus la première consultation a lieu tôt, plus elle est bénéfique, l’idéal étant de consulter pour bébé dans le premier mois suivant sa naissance. En effet, cette première consultation est considérée comme la plus importante et, dans la majorité des cas quand tout va bien, peut être la seule. Il est important de rappeler que l’ostéopathie périnatale est une spécialité très douce, loin des craquements et torsions en tout genre que l’on a tendance à imaginer.
Quels maux l’ostéopathie peut-elle soulager ?
Plusieurs éléments de la grossesse ainsi que de l’accouchement peuvent avoir des conséquences sur le bébé. Quels maux, troubles et tensions peuvent être soulagés par une séance d’ostéopathie périnatale pour bébé ?
● coliques du nourrisson Dès les premières semaines de vie, les coliques du nourrisson peuvent s’installer. Caractérisées par des crises intenses de pleurs et de hurlements, généralement en fin de journée ou en début de soirée, associées à une crispation, une agitation de la part de bébé. L’ostéopathie va être indiquée pour optimiser le fonctionnement ainsi que le placement des organes de la digestion.
● reflux/RGO Problématique fréquente chez les nouveau-nés liée à l’immaturité du système digestif ou bien à un dysfonctionnement mécanique entraînant la remontée du bol alimentaire rapidement après la prise du repas, souvent associée à des pleurs et des douleurs. L’ostéopathie est tout indiquée pour vérifier d’éventuels blocages, tensions, pressions exercés au niveau de la zone.
● difficulté de succion L’allaitement ou la prise du biberon est un véritable moment de tendresse et d’intimité privilégiée entre le parent et son bébé, il arrive cependant que sa mise en place soit compliquée par certaines difficultés de position, ou de prise du sein. Plusieurs choses peuvent être à l’origine de cette difficulté, telles qu’un frein de langue trop serré, une mobilité insuffisante de la tête ou de la bouche freinant ainsi le réflexe de succion chez le nouveau-né.
● troubles du sommeil Chez le nourrisson, les troubles du sommeil ont des origines variées et pas toujours simples à identifier. Coliques, constipation, douleurs ORL, torticolis, inconfort en position allongée…
● plagiocéphalie Véritable bête noire des parents, elle se caractérise par un aplatissement de la tête sur un côté sur l’arrière du crâne du bébé. Elle peut s’installer à différents moments, lors de l’accouchement en cas de difficultés lors du passage, elle peut être une conséquence de l’utilisation d’instruments (spatules, forceps, ventouses…) mais également celle d’une préférence de l’enfant pour un côté ou un autre, être liée au torticolis du nourrisson ou encore résulter d’un temps important passé sur le dos. L’ostéopathie va prévenir et corriger les dysfonctionnements crâniens et les éventuels torticolis.
La première séance d’ostéopathie pédiatrique peut s’avérer angoissante pour certains parents, mais rassurez-vous, ce rendez-vous n’est ni complexe, ni traumatisant, bien au contraire !
La séance se déroule en 3 points:
● anamnèse ou entretien Tout commence par un dialogue avec le ou les parents présent(s). Il va permettre d’évoquer la grossesse, le déroulement de l’accouchement et les éventuelles problématiques présentées par bébé. Il est important d’emmener le carnet de santé du nouveau-né ainsi que le suivi obstétrique.
● Observation de bébé L’ostéopathe va positionner bébé en position allongée afin qu’il soit le plus détendu possible. Sa posture naturelle va donner de nombreuses indications au spécialiste qui va ensuite vérifier chaque zone du corps en commençant par le bas du corps puis en remontant vers le haut. Il va alors être attentif à la respirations, la mobilité, la souplesse de ces zones.
● Manipulation Après avoir effectué les tests cliniques classiques pour savoir si le nouveau-né est en bonne santé et s’il peut le prendre en charge, l’ostéopathe réalise son bilan ostéopathique. Il repère ainsi les zones de restrictions et, à l’aide de différentes techniques toujours douces, libère les points de fixation, lève les tensions et favorise la détente tissulaire pour une bonne croissance. À la suite de cette première consultation périnatale, un projet thérapeutique peut être mis en place selon les besoins du nourrisson. Dans le même temps, les effets du premier rendez-vous ne tardent pas à se faire sentir, bien souvent dans les heures qui suivent pour les très jeunes bébés. Chaque grande étape de la vie de votre enfant, diversification alimentaire, premiers pas, croissance etc…seront autant d’occasions de revoir l’ostéopathe.
La place de l’ostéopathie dans le parcours de grossesse L’ostéopathie offre à chacun le droit d’aller mieux à tout moment, et spécialement lorsqu’une femme est enceinte. Vous pouvez donc consulter un ostéopathe spécialisé en périnatalité avant, pendant et après votre grossesse.En effet, l’ostéopathie peut faire partie des solutions pour lutter contre l’infertilité et des accompagnements bénéfiques tout au long d’un protocole par exemple. Pendant la grossesse, un bon rythme de consultation peut être mis en place, à chaque trimestre ou en fonction des douleurs que vous présentez. Une dernière consultation environ 1 mois avant le terme prévu est pertinente pour préparer le corps à l’accouchement. Enfin, l’ostéopathie post-partum est d’une grande aide notamment pour favoriser une bonne récupération physique, empêcher les éventuelles adhérences des cicatrices en cas de césarienne ou d’épisiotomie, favoriser le retour des organes… En cas d’accouchement difficile ou traumatique, il est tout à fait possible d’éviter certaines zones douloureuses dans un premier temps.
